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mjsmeudon
7 novembre 2007

M.Sarkozy n’aura pas à se lever plus tôt pour gagner plus...

19000 euros : non, cela ne correspond pas à l’équivalent de 19 mois de salaires nets pour un smicard, ni au prix d’une semaine de vacances à Wolfeboro aux Etats unis dans une villa au bord d’un lac mais au nouveau salaire du Président de la Républiqe.

L’ancien Maire de Neuilly est au pouvoir depuis seulement sept Mois et cette réforme est présentée comme étant une priorité, voir même une nécessité. Toujours dans une logique de rupture, M.Sarkozy a souhaité mettre fin dit-il à un régime où régnait l’opacité. Oui mais voila, à travers les lignes nous avons bien compris qu’il s’agissait plutôt de faire oublier les rapports mystiques entre son prédécesseur et l’argent.

Au delà du fond et des justifications données à l’augmentation du salaire présidentiel, c’est bien sur la forme et le moment choisis qui soulèvent de nombreuses critiques. C’est d’ailleurs de ce point de vue que le débat existe et non en ce qui concerne l’augmentation en elle-même.

Encore une fois, nous nous sommes fait avoir par la rhéthorique culpabilisante du Président Sarkozy. Cette tactique politique consiste à utiliser la manière forte pour faire passer des réformes et faire en sorte que les critiques et la presse, en générale, s’attardent non sur le fond mais sur la forme. Ainsi après coup, le Présiédent peut a son aise reprendre le dessus et s’appitoyer devant les micros sur l’acharnement médiatique dont il est victime. Dès là, la réforme passe, les sondages suivent le sentiment de culpabilité créé par Sarkozy et l’image de notre Président en ressort renforcé.

Que ce soit son voyage à Malte au lendemain de son élection, ou la question de l’amendement sur les tests ADN, la même méthode est employée. L’opposition critique en masse la forme utilisée et Sarkozy répond sur le fond. Notre Président se comporte comme s’il se situait au dessus de toutes les lois au dessus de tous les principes et au final au dessus de tout.

C’est vrai vous avez raison, M.Sarkozy, pardonnez nous d’avoir soulever la question de votre surprenante augmentation, pardonnez nous d’avoir pensé à un moment qu’à la sortie d’un mouvement social aussi fort que celui du 18 Octobre dernier, le moment que vous aviez choisi n’était pas forcément le meilleur. Enfin pardonnez nous d’avoir une seule seconde pensé qu’une augmentation pareille méritait plus de justifications.

Son dîner au Ritz au soir de sa victoire, son séjour à Malte, ses vacances dans une villa américaine nous avait montré que le Président avait de l’argent et qu’il aimait le montrer. L’augmtentation de son salaire de 140% nous montre que Nicolas Sarkozy veut plus d’argent et qu’il veut qu’on le sache.

Là où, De Gaulle remboursait les croissants qu’il s’achetait, où là ou Jacques Chirac prenait le soin de se cacher pour passer ses vacances à l’île Maurice, M.Sarkozy, lui, serait capable de manger fièrement des croissants sur les plages de l’île Maurice devant des journalistes de Paris Match.

Le soucis d’opacité et l’allignement sur le salaire du Premier ministre et sur celui des principaux dirigeants du monde sont des arguments louables. Le métier de Président est éprouvant autant physiquement qu’intellectuelement et il mérite un salaire à la hauteur des efforts qu’il nécessite. Mais c’est aussi une profession qui recquiert de la parcimonie et de l’humilité.

Se prétendre être le président de tous les français, c’est aussi prendre en compte le fait que pour certains d’entre nous de telles sommes d’argent peuvent choquer.

Plus encore, la rapidité pour mettre en place cette réforme peut interpeller. Certains pouraient croire que les réformes se mettent plus vite en place lorqsqu’il s’agît d’augmenter le salaire du Président plutôt que de changer le quotidien des français.

Dans la lignée de ses propos sur le karcher et sur les racailles, M.Sarkozy a une nouvelle fois fait usage de sa tactique qui consiste à se positionner en victime pour mieux contre attaquer.

A ce jeu là notre Président est très fort, son passé d’avocat lui a appris que pour mieux se défendre il n’y avait rien de tel que de prendre les gens par les sentiments.

Gautier Kertudo

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